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Avant sa mort, Jean-Paul Belmondo a frappé ce célèbre réalisateur : “J’en ai marre…

Pour les plus jeunes qui nous liraient encore, il est important de recontextualiser l’aura et la place qu’occupait Jean-Paul Belmondo au début des sixtiesDe fait, celui-ci était l’étoile montante d’un cinéma d’auteur exigeant nommé la Nouvelle Vague. Un mouvement cinématographique soufflant un vent de fraîcheur et préfigurant les changements sociétaux de mai 68.

Jean-Paul Belmondo, lui, débute dans la fameuse Bande du conservatoire. Un vivier de jeunes talents dans le Paris des années 50. Là, il travaille ses skills dans l’attente d’un grand rôle de cinoche. Il faudra attendre 1960 et le film-révélation À bout de souffle pour installer Belmondo comme nouvelle icône du cool. Il incarne dans ce polar d’un nouveau genre, tordant le cou du film Noir, un délinquant aussi sympathique qu’insolent. Un (future) star est née.

Jean-Paul Belmondo, de la Nouvelle Vague à L’Aîné des Ferchaux

Un an après le succès retentissant d’À bout de souffle, Belmondo se retrouve à collaborer avec un réalisateur très pointilleux du nom de Jean-Pierre Melville. Le tandem, qui s’entend très bien au début, signe d’abord le drame Léon Morin, prêtreUn film, considéré comme un classique aujourd’hui, dans lequel l’acteur casse son image de délinquant à tendance titi parisien.

En 1962, Belmondo et Melville se retrouvent pour Le DoulosUn long-métrage s’inspirant fortement du cinéma américain avec pour toile de fond le gangstérisme à la française. Une nouvelle fois, Belmondo change de peau, incarnant ici un truand qui est en réalité un indic de la police. Un rôle ambiguë qui donne encore plus d’épaisseur à la carrière de Belmondo alors en pleine ascension. Puis arrive L’Aîné des Ferchaux, troisième et dernière collaboration entre les deux larrons.

Le jour où Jean-Paul Belmondo a frappé Jean-Pierre Melville

L’Aîné des Ferchaux, sorti courant 1963, marque la fin de la collaboration professionnelle entre Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Melville. Et écorne sacrément, au passage, leur amitié hors plateau. La raison : une énorme engueulade entre les deux bonhommes. “Ecoute, il a raison, merde, parce qu’on nous fait revenir et rien n’est prêt !”, lance Belmondo à Melville sur un enregistrement facilement trouvable sur Internet. Une bande enregistrée donnant le ton et l’atmosphère électriques qui règnent alors sur le tournage de L’Aîné des Ferchaux.

Faites-nous descendre quand c’est prêt car on est pas des guignols !”, hurle Belmondo. Avant de renchérir de plus belle à la face du réalisateur : “Moi aussi, j’en ai marre Monsieur Melville ! Marre et jusque-là, j’en ai ras-le-bol !” L’acteur est hors de lui. En cause, les retards du cinéaste. Et, surtout, la manière dont celui-ci traitait son partenaire de jeu, Charles Vanel. Belmondo enfonce le clou : “Parce que, moi, je suis pas un guignol ! Ca fait une semaine que j’attends, hier j’ai attendu de huit heures jusqu’à onze heures…

Derrière, on entend Melville bredouiller “Et moi j’suis un guignol ?” plusieurs fois mais en vain. “T’étais pas levé, t’étais dans ta baignoire…”, renchérit Belmondo sans prendre le temps d’écouter le réalisateur de L’Aîné des Ferchaux. “Je suis pas un couillon, moi. Hier, j’attends en bas et on me dit ‘Monsieur Melville cherche ses boutons de manchettes’… Eh bien ça j’en ai marre !”, fulmine alors l’acteur. La légende raconte que Belmondo a ensuite frappé Melville au visage avant de quitter le tournage avec Charles Vanel. Il ne fallait pas l’énerver le ‘Bébel’. Si vous voulez revoir l’acteur en action, W9 propose une soirée en son honneur ce dimanche 18 août 2024. Au programme : Le Cerveau, à 21h10, puis Flic ou Voyou, à 23h20. Une autre distribution de châtaignes de la part de Belmondo.

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